Ibrahim Màtouss |ETAT SECOND |Fakhri El Ghezal

Auteur : Mohamed-Ali Berhouma
Traduction: Anne Murray
Edition : La Boîte, Tunis, Octobre 2021

Mohamed Ali Berrhouma, chercheur en histoire de l’art
« Ibrahim Matouss n’est pas masqué. Il est le masque. Il est le masque sous lequel disparaît Fakhri El Ghezal. Au départ, l’élection du motif du clown relevait sans doute du jeu et de la farce comme nous l’écrivions plus haut. Et la question de l’identité du peintre devenait, au fil du temps, un secret de polichinelle. Malgré cela, dans ses peintures, le masque persiste les années suivantes. Cette présence n’ouvrirait-elle pas, au-delà d’un cache-cache, d’autres voies pour sa lecture ? Peut-être était-ce encore le jeu qui imposait ses règles ? Mais alors, le jeu est très sérieux. De fait, Matouss a un nom, un lieu de naissance, un parcours et sa peinture vit son évolution esthétique. En créant une figure à part entière, il s’agissait donc moins de cacher son identité que de dissocier l’expérience d’une pratique picturale de ce que El Ghezal crée par ailleurs. Mais dissocier pour qui ? Ce ne peut être pour le public avec qui, pour une grande partie, l’artiste a cessé de jouer à se dérober. Pour lui-même alors ? Si c’est le cas, nous pourrions alors penser que l’artiste inscrit une dimension de rituel dans le passage à l’acte de la peinture ; de là, nous ne sommes plus loin de songer aux racines des fonctions du masque qu’un chaman investit pour entrer en transe. »

La monographie accompagnée du livret
CHEMINS DE CRÉATION
Les ateliers de Màtouss 2009-2021
Photographies de Fakhri El Ghezal
Edition : La Boîte, Tunis, Octobre 2021

Lieux de distribution
Les deux publications sont disponible à Boîte_La Charguia 1, Librairie Millefeuilles_La Marsa, Librairie Fahrenheit_Carthage Mad’art, Librairie El Kiteb_Tunis et La Marsa, Supersouk.

Les bénéfices seront versés pour moitié à l’artiste et pour l’autre moitié à SOS Village Akouda; l’association qu’il a choisi de soutenir.

Livre La boite